Discussion sur YouTube – EDITH PIAF- les amants d’un jour
Les amants d’un jour
Paroles de Claude Delécluse et Michèle Senlis Musique de Marguerite Monnot Enregistré le 8 février 1956 Moi, j'essuie les verres Au fond du café. J'ai bien trop à faire Pour pouvoir rêver Et, dans ce décor Banal à pleurer, Il me semble encore Les voir arriver... Ils sont arrivés, Se tenant par la main, L'air émerveillé De deux chérubins Portant le soleil. Ils ont demandé, D'une voix tranquille, Un toit pour s'aimer Au coeur de la ville Et je me rappelle Qu'ils ont regardé D'un air attendri La chambre d'hôtel Au papier jauni Et, quand j'ai fermé La porte sur eux, 'y avait tant de soleil Au fond de leurs yeux Que ça m'a fait mal, Que ça m'a fait mal... Moi, j'essuie les verres Au fond du café. J'ai bien trop à faire Pour pouvoir rêver Et, dans ce décor Banal à pleurer, C'est corps contre corps Qu'on les a trouvés... On les a trouvés, Se tenant par la main, Les yeux refermés Vers d'autres matins Remplis de soleil. On les a couchés, Unis et tranquilles Dans un lit creusé Au coeur de la ville Et je me rappelle Avoir refermé Dans le petit jour La chambre d'hôtel Des amants d'un jour Mais ils m'ont planté Tout au fond du coeur Un goût de leur soleil Et tant de couleurs Que ça me fait mal, Que ça me fait mal... Moi, j'essuie les verres Au fond du café. J'ai bien trop à faire Pour pouvoir rêver Et, dans ce décor Banal à pleurer, 'y a toujours dehors... ...la chambre à louer...