Archives de septembre 2006
A la recherche du temps passé… Leave a comment
Gisors – Le chateau de Gisors (Eure – 27) Leave a comment
A la frontière de deux royaumes
Le site de Gisors est fortifié dès la fin du XIe siècle pour protéger les possessions normandes du roi d’Angleterre face aux velléités du roi de France. La forteresse, véritable place frontière et verrou oriental de la Normandie, s’inscrit dans une vaste campagne de fortification de la vallée de l’Epte, limite naturelle entre les deux royaumes. Au cours de la première moitié du XIIe siècle, les principaux éléments de fortifications en pierre remplacent ceux en bois : la tour de guet devient un donjon octogonal massif, la fragile palissade une enceinte en pierre nommée chemise, qui contient chapelle et cuisine. Des modifications majeures sous les Plantagenêts (1161-1193)
Le roi d’Angleterre Henri Ier Beauclerc (1068-1135) disparaît sans héritier mâle. Sa fille Mathilde écarté du trône épouse un jeune comte angevin Geoffroy Plantagenêt, qui se retrouve par la même occasion Duc de Normandie. Ce dernier cède Gisors au roi de France Louis VII en échange de son aide contre Etienne de Blois, roi d’Angleterre et oncle de Mathilde. Sous Henri II Plantagenêt 1160-1189), roi d’Angleterre, une seconde campagne de travaux est entamée : une vaste enceinte, longue de plus de 800m et protégée par huit tours, enveloppe le donjon central. Ces dernières présentent une grande diversité et des innovations architecturales majeures : tour quadrangulaire à bec, tour en u, tour circulaire à plusieurs niveaux d’archères. L’influence de l’architecture Philippienne (début XIIIe siècle)
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Gisors – Eglise St Gervais St Protais (Eure – 27) Leave a comment
Ce qui caractérise cette église St Gervais St Protais c’est qu’elle comporte cinq nefs, comme une cathédrale, deux rangées de chapelles latérales, un transept avec deux portails, un chœur avec passage derrière l’autel qui remplace l’abside. Le monument que l’on peut voir aujourd’hui a été presque entièrement restauré, les bombardements de 1940 l’ayant détruit aux ¾.
C’est à la même époque (1530) qu’à été construite cette mystérieuse chapelle Ste Catherine, objet de tant de spéculations, qu’on a placée un peu partout : sous la motte du donjon, sous l’église, ou dans un souterrain entre le château et l’église. On ne l’a point retrouvée ; seul en 1898, on a découvert un retable faisant selon toute probabilité partie de cette chapelle oubliée et occultée. Le mystère qui entoure cette chapelle a largement contribué à alimenter les histoires de trésor ou de documents secrets.
Ce qui est certain c’est que le roi Henri II de France fit son entrée en 1555, le jour de la fête de Sainte Catherine et qu’il conféra à la ville le complément des trois lys à ses armoiries. Coïncidence ?
Pendant les guerres de religions, Gisors demeura fidèle à la foi catholique et se montra même farouchement anti-huguenote. Lorsque Henri IV voulut y faire son entrée, on rapporte que le curé de Gisors exigea du roi, avant de le laisser pénétrer dans l’église, qu’il désavoue publiquement les mauvaises doctrines qui avaient été autrefois les siennes. Henri de Navarre s’étant rétracté de bonne grâce, aurait ajouté : « Me voilà maintenant roi de Gisors ! » . En fait depuis 1528, le comté de Gisors avait été donné en dot par François Ier à sa belle-sœur Renée, fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne. Renée épousa Hector d’Este qui devint duc de Ferrare et par la suite le comté fut la propriété des maisons d’Este et de Savoie avant de revenir à la couronne royale en 1707. Mais en 1718, le Maréchal de Belle-île céda au roi son île bretonne, position stratégique d’importance, contre divers territoires dont le comté de Gisors.
Ce comté fut bientôt érigé en duché-pairie, et ses derniers titulaires furent le Comte d’Eu et le duc de Penthièvre.
A la révolution Gisors perdit de son importance. En 1870 de nombreux combats y eurent lieu et en 1940 la ville fut aux ¾ détruite par les bombardements, ce qui n’empêcha pas la résistance de s’y organiser solidement et de contribuer ainsi à la libération d’août 1944 par l’armée britannique. Les anglais se souvenaient-ils encore que Gisors avait été le bastion avancé du Royaume Uni vers le cœur de la France ?
La Collégiale d’Ecouis (Eure – 27) Leave a comment
D’une grande sobriété, la collégiale Notre-Dame a été bâtie de 1310 à 1313. Derrière la porte se trouvent du très beau mobilier et un exceptionnel ensemble de statues du XIVème au XVIIème siècle.
La voûte en brique et pierre remplace depuis le XVIIIème siècle la voûte lambrissée originelle. Le chœur, immense, est flanqué de deux chapelles voûtées. Parmi les statues les plus remarquables figurent celle de Jean de Marigny du XIVème siècle, archevêque de Rouen mort en 1351 ; celle de Sainte-Agnès du XIVème siècle, nommée aussi Sainte Marie l’Egyptienne, et celles du Groupe de l’Annonciation du XVème siècle ; certaines contiennent des parties en marbre inscrustées dans la pierre. La collégiale renferme de nombreuses autres statues, ainsi que des stalles du XIVème siècle, boiseries et portes du XVIème siècle.
Chateau Gaillard (Les Andelys – 27 Eure) Leave a comment
Edifié par Richard Cœur de Lion en 1197, Château-Gaillard conserve de splendides vestiges, à visiter.
C’est pour barrer au roi de France, Philippe Auguste, la route de Rouen par la vallée de la Seine que Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d’Angleterre, fit construire une solide forteresse sur une falaise proche des Andelys.
C’est seulement à la mort du duc que Philippe Auguste s’attaqua au château à la fin 1203, et força la garnison à se rendre quelques mois plus tard. Ce fut ensuite la chute de Rouen, puis la reconquête de la Normandie toute entière.
Il reste de Château-Gaillard une des cinq tours défensives du châtelet ainsi que de beaux vestiges du fort principal. La visite vous montre la basse cour, les soubassements du donjon, les casemates qui abritaient les réserves de vivres de la garnison.
Puis vous pénétrez dans l’enceinte du fort par la passerelle qui remplace le pont-levis de l’entrée principale. Le donjon s’offre à vous, avec ses 8 mètres de diamètre intérieur, et ses murailles de 5 mètres d’épaisseur. A ses côtés, se détachent les ruines du logis du gouverneur.
http://les-andelys.com/chateau-gaillard/gaillard.htm
ou
http://www.casteland.com/pfr/chateau/hnormand/eure/cgaillard/gaillard.htm
Chris & Phil
Saint Clair sur Epte (Val d’Oise – 95) Leave a comment
et un riche patrimoine.
Traversée par la Chaussée Jules César et contournée par la RN 14, Saint-Clair-sur-Epte est la frontière historique
entre l’ile de France et la Normandie.
Avec ses quatre hameaux, Breuil, Beaujardin Le Heloy et Le Fayel, ses habitants se nomment les Saint Clairois.
La fête du village est commémorée le 16 juillet.
En 886, il fit le siège de Paris, alla ensuite saccager Bayeux, le Bessin, Évreux, passa en Angleterre pour secourir le roi Alfred son allié. De retour après trois ans, il réunit des bandes plus nombreuses, prit Nantes, Angers, Le Mans… Effrayé par son avancée, Charles le Simple lui offrit la paix au traité
de Saint-Clair-sur-Epte en 911.
Rollon se fit baptiser à Rouen, épousa Giselle, la fille du roi, et reçut la partie de la Neustrie appelée depuis Normandie. Rollon devint Robert 1er, Duc de Normandie. Rollon fut investi dans les pays cédés des prérogatives d’un comte franc et de la plupart des attributs de la puissance royale, y compris ce qui pouvait subsister du patrimoine de la Couronne et le contrôle de l’Église. Telle fut la racine de l’État normand, avec Rouen pour pivot.
La Normandie fut, dès lors, le pays le mieux administré et bientôt le plus prospère de l’Occident.
Rollon meurt en 931….
Il est ordonné prêtre en 870 par Ségimand. On suit ensuite sa trace près de Caen
(Hérouville Saint Clair). Finalement il atteint Vulcassum (ancien nom de Saint Clair sur Epte), où Cyrin un autre ermite l’accompagne. Ils furent décapités en 884 à Saint Clair sur Epte….