Archives de Mai 2008
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Seviac – Villa Gallo Romaine Leave a comment
Près d’un siècle de fouilles auront permis de mettre au jour des sols recouverts de mosaïque aux motifs remarquablement conservés et un vaste ensemble thermal, le plus grand recensé pour un domaine privé, fonctionnant par un système de chauffage au sol et agrémenté de bassins plaqués de marbre et recouverts de splendides mosaïques.
Une cour sépare cet ensemble du logis résidentiel lui même agencé autour d’une grande cour carrée et d’une galerie.
Cette visite, libre ou commentée permet de s’immiscer dans la vie quotidienne des habitants de cette villa qui semble dédiée à la vigne, d’approcher leurs incroyables maîtrise de certaines techniques.
Parallèlement des vestiges paléochrétiens et mérovingiens tendent à démontrer que l’endroit fut occupé du IIème au VIIème siècle.
Un musée est situé à Montréal, à 2 kilomètres, regroupant outre les tapis de mosaïques, quantité de bijoux, fibules, lampes à huiles, céramiques et sculptures, outils et clous, clés et serrures. Complet, intéressant et bien expliqué, maquettes à l’appui, on semble tout comprendre…
Le Château de Pierrefonds Leave a comment
Quand on parle du château de Pierronfonds, il n’est pas rare d’évoquer la "folie romantique de l’Empereur"…
Le château de Pierrefonds fut entièrement reconstruit sur ordre de Napoléon III selon les instructions de Viollet le Duc…
A la fin du XVIIIème siècle, l’arrogant château de Pierrefonds n’est plus que ruines… mais d’imposantes ruines qui forcent l’admiration notamment de Napoléon Ier. Il fait racheter les ruines en 1813, il faut attendre 1848 pour que soient entrepris les premiers travaux dits de "restauration pittoresque" avant que ne commencent la complète reconstruction !
Certaines libertés architecturales sur la partie sud du château ont été prises par Viollet le Duc, mais dans l’ensemble, cette reconstruction permet d’avoir un témoignage fort intéressant de l’architecture du Moyen Age : chemin de ronde, mâchicoulis, archères, grosses tours.
L’intérieur du château fait passer le visiteur du Moyen Age à la Renaissance avec une cour d’honneur décorée de gargouilles, de galeries à arcades… Quant à la décoration des pièces, elle révèle le désir de légitimer l’Empire en utilisant des symboles forts : l’aigle, l’abeille…
Poissy et sa Collégiale Leave a comment
Malgré de nombreuses transformations et restaurations, cette église du XIIe siècle constitue l’un des rares témoins dans notre région de la transition du roman vers le gothique.
La silhouette de la collégiale est originale en raison de l’alignement de ses deux clochers romans de forme octogonale. Le chœur, qui n’est pas dans l’axe de la nef, est orienté dans la direction du soleil levant le 15 août, jour de la dédicace de l’église à Notre- Dame de l’Assomption.
A l’extérieur, le bestiaire fantastique des gargouilles domine le porche du XVe siècle dont il faut admirer les deux tympans : celui de droite représente des putti chevauchant des monstres marins, celui de gauche une évocation symbolique de l’Annonciation : des rayons droits et courbes descendant du Ciel , accompagnés d’une colombe, et un vase avec trois fleurs de lys rappelant la virginité de Marie.
À l’intérieur, les chapiteaux les plus anciens se trouvent dans les deux dernières travées nord : leur iconographie (bestiaire fantastique, motifs végétaux…) est typiquement romane. Les quatre chapiteaux du chœur ont été sculptés en 1150. Nombreux sont les trésors légués par des siècles d’histoire : les pierres des fonts baptismaux de saint Louis, des pierres tombales originales, une chapelle ornée de splendides boiseries début XVIIIe, la chaire à roulettes du couvent voisin des Ursulines, un orgue Cavaillé-Coll- Mutin.
Cette église porte le nom de collégiale car elle fut confiée, du XIIIe siècle à la Révolution, à un collège de chanoines. Elle a beaucoup souffert au cours des siècles (guerre de Cent Ans, guerres de Religion, Fronde).
Église paroissiale et lieu de baptême de saint Louis (le 25 avril 1214), elle fut choisie par les pisciacais après la Révolution de préférence à la belle église Saint-Louis du Prieuré Royal (début XIVe). Au XIXe siècle, elle est sauvée par plusieurs campagnes de restauration, celle de Viollet-le-Duc étant la plus connue.
De très belles statues invitent à la contemplation : Isabelle de France, fille de saint Louis, provenant de la priorale, est l’œuvre des sculpteurs de Philippe le Bel (1300) ; un saint Jean-Baptiste imposant désignant l’Agneau dans un cercle, symbole d’éternité (XIVe) ; une sainte Barbe joliment hanchée qui a conservé sa polychromie (XVe) ; une étonnante Mise au Tombeau du XVIe ; Notre- Dame de Poissy, inspirée du sceau des chanoines de la collégiale, due au ciseau de la duchesse d’Uzès (1892) ; un saint Louis adolescent, œuvre du sculpteur Félix Févola (1939)…
sources : http://www.ville-poissy.fr/pages/articles/fiche.php?s_code=ACollegialeNotreDameDescriptif
Chris & Phil (et inversement)